Naples constitue selon moi le point central du texte : dans les multiples références à ses monuments, ses lieux, ou ses habitants, la ville est constamment présente, au point de devenir un véritable personnage qui trône, immobile et éternelle.
Un personnage catalyseur, qui fait et défait constamment les éléments, parfois maternel, parfois jouant avec les petits mortels fragiles qui s’agitent en son sein.
Mais surtout un personnage qui autorise l’extraordinaire (« On a cru des choses folles / Puisqu’à Naples tout est possible »), et grâce auquel l’impossible fait figure de normalité, là où il est banni par l’adulte.
Créatrice de miracles, la ville prend même une dimension quasi-religieuse, au point que « pour un peu on croirait à l’éternité ».

L’objectif principal de la scénographie consiste à immerger le public au cœur de Naples.
Des cordes à linges suspendues à des parasols, des chaises longues, des bruitages de rue, le tout servi par Télamuré – groupe de musique traditionnel du Sud de l’Italie : autant d’éléments caractéristiques de la ville qui invitent dans ce magnifique voyage initiatique.

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